En bref
- Les banques du Canada emploient près de 300 000 personnes au pays.
- Les banques mettent en place diverses pratiques d’embauche.
- Les banques canadiennes emploient plus de 135 000 personnes dans d’autres pays.
Les faits
Plus d’un quart de million de Canadiens sont des employés de banque. Ainsi, les banques et leurs filiales jouent un rôle important dans la création d’emplois et le marché du travail au Canada. En outre, les banques sont les premiers recruteurs d’une main-d’œuvre représentative.
Tendances de l'emploi
La technologie, la concurrence et la mondialisation demeurent d’importants moteurs de création d’emplois dans le secteur bancaire. Les nouvelles technologies ont favorisé le remplacement des emplois fondés sur l’exécution de transactions par des postes axés sur le savoir et sur des relations-clients à valeur ajoutée. Les banques recrutent donc des employés possédant un niveau supérieur d’éducation ou des aptitudes plus poussées et offrent aux employés en place du perfectionnement grâce à la formation continue.
La qualité des emplois dans le secteur bancaire et leur nombre sont invariablement élevés. La proportion d’emplois à temps plein (près de 90 %) est plus élevée qu’elle ne l’a jamais été au cours des 20 dernières années.
Charges sociales et avantages sociaux
En 2023, les banques au Canada et leurs filiales ont payé environ 35 milliards de dollars en salaires et en avantages sociaux1. Cette même année, les six grandes banques du Canada ont versé environ 1,8 milliard de dollars en charges sociales, soit les primes d’assurance‑emploi, le RPC, le RRQ et l’impôt‑santé des employeurs, s’il y a lieu.
Par ailleurs, les banques offrent des programmes complets d’assurance collective et de régime de retraite à tous les employés admissibles, y compris leurs employés à temps partiel. Les employés bénéficient également d’une grande variété de services de soutien, notamment des services d’aide à l’employé et d’orientation de carrière, des mesures relatives à l’assouplissement des régimes de travail, d’autres programmes d’aide à la conciliation de leurs obligations familiales et professionnelles ainsi que des programmes de formation.
Formation et perfectionnement
Les banques du Canada sont des chefs de file en perfectionnement du personnel, offrant à leurs employés toute une gamme de programmes de formation par des voies traditionnelles ou électroniques. Les cours offerts varient d’une banque à l’autre, mais peuvent notamment porter sur la vente et le service, le risque, l’éthique, les valeurs de l’entreprise, les technologies de l’information et les aptitudes en matière de gestion.
Contributions indirectes à l’emploi
Le secteur bancaire est un important acheteur de biens et de services auprès de divers fournisseurs externes. En 2023, les banques ont ainsi dépensé environ 28 milliards de dollars à ce chapitre.
Équité en matière d'emploi
Une banque qui se dote d’une main-d’œuvre diversifiée n’est pas seulement en train de faire ce qui se doit, mais elle augmente également sa capacité de trouver le meilleur talent et de répondre aux besoins des marchés en rapide mutation Les banques sont proactives dans le développement de politiques d’embauche variées, y compris des programmes spéciaux pour nouveaux arrivants. De plus, afin de promouvoir la diversité et l’inclusion, elles ont prévu de la formation et du soutien pour les groupes-ressources d’employés, ainsi que des programmes dans les collectivités. Par ailleurs, les banques développent une culture d’accessibilité au sein de leurs effectifs. Elles sont en mesure de répondre aux besoins des divers groupes de clients, et de les outiller pour atteindre leurs objectifs, en attirant, en gardant et en développant un bassin de talents. Les banques contribuent ainsi au progrès des collectivités.
Les banques ont été les premiers employeurs à saisir la portée à long terme pour la main‑d’œuvre et pour le marché de l’emploi de la Loi sur l’équité en matière d’emploi. Les banques n’ont pas tardé à devenir chefs de file des efforts visant à bâtir une main‑d’œuvre représentative et ont pris les devants pour présenter des arguments clairs en faveur de l’équité et de la diversité dans le milieu du travail. Cette loi exige des organisations sous réglementation fédérale de recueillir des données annuelles sur les quatre groupes désignés suivants. Il faut préciser, toutefois, que les banques ont une conception plus large de la notion de diversité et d’inclusion.
Femmes
Selon les chiffres de 2023, la main-d’œuvre féminine constituait 54,1 % (133 475) de l’effectif des six grandes banques canadiennes (excluant leurs filiales), soit un taux largement supérieur à celui de n’importe quel autre secteur sous réglementation fédérale. Les femmes représentaient également 40,9 % des postes de cadres supérieurs2 et 48,3 % de l’ensemble des cadres intermédiaires, dépassant ainsi les indices de référence du gouvernement fédéral dans les deux cas. Au total, 46,4 % de tous les postes professionnels dans les banques sont détenus par des femmes.
Il ne fait aucun doute qu’une représentation équitable aux conseils d’administration produira une meilleure gouvernance et un rendement plus élevé. Désormais, les organisations ont comme objectif d’accélérer le progrès dans ce domaine. Selon les chiffres de 2024, les conseils d’administration des six plus grandes banques du Canada comptent 46 % de femmes en moyenne.
Voilà plus de 35 ans que les banques du Canada suivent le principe d’un salaire égal pour un travail égal. Les banques ont amélioré leurs systèmes d’évaluation et de rémunération, les rendant neutres quant au genre et conformes à l’Ordonnance de 1986 sur la parité salariale, qui précise les modalités d’application de l’article 11 (disparité salariale discriminatoire) de la Loi canadienne sur les droits de la personne.
Afin de garantir que la rémunération ne tienne pas compte du genre, les banques ont établi des plans internes d’équité salariale et ont mis en œuvre plusieurs politiques et procédures dont l’objectif est de veiller à ce que la rémunération soit juste tant pour les hommes que pour les femmes.
Minorités visibles
La représentation des minorités visibles dans les banques a atteint un peu plus de 44,3 % en 2023. Les personnes appartenant à cette catégorie occupaient 23,5 % des postes de cadres supérieurs, 40,1 % des postes de cadres intermédiaires et 46,9 % de l’ensemble des postes professionnels bancaires. Ces chiffres dépassent ceux de la main-d’œuvre externe (indice de référence du gouvernement fédéral). Également, ces taux sont supérieurs à ceux de la représentation des minorités visibles dans les autres secteurs sous réglementation fédérale et dans le secteur public fédéral.
Personnes ayant un handicap
La représentation dans l’effectif des banques s’établissait à 7,3 % en 2023. Les banques poursuivent leur travail sur des initiatives de promotion et de soutien à l’emploi des personnes ayant une limitation fonctionnelle.
Autochtones
En 2023, les six grandes banques employaient un peu plus de 3 400 Autochtones au Canada. Le niveau de représentation se maintient au fil des années. Il s’agit d’une autre catégorie de personnes à l’égard desquelles les banques déploient des efforts particuliers afin d’accroître leur représentation et de favoriser leur avancement.
Pour le progrès
L’ABC participe activement aux consultations auprès du gouvernement sur des enjeux comme la prévention de la violence et du harcèlement au travail, l’équité salariale et les modalités de travail souple.
1 Total pour sept banques : RBC, TD, CIBC, BNE, BMO, BNC et HSBC.
2 Les postes de « cadres supérieurs », tels que définis par le gouvernement fédéral, comprennent les postes les plus élevés dans une grande société ou organisation, y compris les postes de haute direction.